mardi 19 janvier 2010

Retour en arrière

Été 1994.

J’ai presque 14 ans, toutes mes dents, de superbes gencives.

Mon père achète un CD dans une vente de garage qui est la copie conforme d’un disque qu’il avait déjà en 33 tours. Je reconnais quelques chansons pour les avoir entendues dans ma prime jeunesse, quand le tourne-disque régnait en roi et maître sur l’ambiance musicale de la maison.

J’écoute cet album d’un peu plus près. J’aime sa musique, son style et ça change d’entendre sans arrêt des chansons de Nirvana ou Metallica qui joue en loop dans les lecteurs CD de la maison.

Plus je l’écoute, plus je l’adore! Et plus j’étudie la pochette…



Plus je lis les paroles, plus je suis intriguée par la biographie des premières pages. Et je trouve la photo plutôt drôle…

(Ce n’est pas exactement le même portrait, mais je n’ai pas de scanner à proximité).

Mon anglais du haut de mes 13 ans est assez approximatif, mais je ne pousse pas l’investigation plus que cela. J’aime les chansons, j’aime la musique, ça me suffit.

En avril 1995, je me rends une journée à la bibliothèque et je me décide à lire, en français, le Corbeau, d’Edgar Allan Poe.

La terre a arrêté de tourner ce jour-là, pour moi.

J’ai eu une révélation et j’ai tout, mais tout dévoré ce que je pouvais sur Edgar Allan Poe.

Quel hasard, pour la seule et unique fois en près de 15 ans de feuilletage assidu du catalogue de Québec Loisirs, le Club offrait à ses membres un recueil de nouvelles d’Edgar Allan Poe, ce même mois d’avril 1995.

J’ai reçu Histoires Extraordinaires et je l’ai dévoré. J’ai été profondément marqué par « La vérité sur le cas de M. Valdemar » et « Révélations magnétiques ».

Mon père m’a acheté, quelques mois plus tard, un jeu pour PC sur l’univers d’Edgar Allan Poe. Une épreuve nous emmenait à entendre la lecture du texte : « Le masque de la Mort Rouge » (vous me voyez venir). Je ne connaissais pas encore cette histoire, à ce moment là. J’ai adoré. L’intrusion de la Mort auprès de ceux et celles qui pensaient lui échapper…

J’en jubile encore!

Et je pourrais vous raconter encore mille émotions et sensations, phrases qui m'ont marquées et qui me marque encore...

Tout ça pour dire, qu’aujourd’hui, il y a 201 ans, naissait un petit bonhomme qui allait changer ma vie!

Bonne fête, Edgar!

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