jeudi 3 juin 2010

Pas le choix

Faut que je blogue là dessus, même si je me suis vidée le sac à mes deux amies chéries et écoutantes, épaulantes et tellement COMPRÉHENSIVES (hein, Amie-Célibataire?).

Donc, j'ai de la peine, je ressens de la déception.

On s'en rejasera après la dramatique (merci Janette Bertrand!)

La garderie de Semi-Remorque ferme une journée, jeudi,  la semaine prochaine.  Comme Sexy-Chéri et moi manquons quand même souvent de l'ouvrage pour nos 3 monstres qui tombent malades chacun leur tour, j'ai pensé demander à ma mère, prendre une chance si elle acceptait de garder uniquement Semi-Remorque la semaine prochaine, avec mon père.  Si elle acceptait de venir le chercher et le reconduire 2 jours après, parce que de toute façon, ils viennent passer la journée dans notre ville le lendemain d'où j'ai absolument besoin de quelqu'un.

Depuis que nous sommes déménagés dans une autre ville, presque 2 ans, j'ai demandé 2 fois à ma mère de garder.  Une première fois, je désirais qu'elle soit mon plan B parce que j'avais d'énormes difficultés pour me trouver une gardienne pour Semi-Remorque, la semaine où sa garderie était fermée pour vacances.  J'avais trouvé une adoune, mais ç'a passé proche de ne pas fonctionner et ni mon chum ni moi ne pouvions rater cette semaine-là!  J'ai demandé à ma mère si elle pouvait nous aider si jamais ça ne fonctionnait pas.  Elle avait accepté, mais à contre-coeur, elle disait que c'était vraiment en cas d'absolu nécessité.

Je ne voulais pas qu'elle garde absolument.  Je voulais m'organiser pour trouver une gardienne ici.  C'était plus rassurant pour Semi-Remorque, moins dépaysant (il avait seulement 1 an) et moins compliqué.

J'aurais voulu qu'elle me dise: "Écoute Red, si tu ne trouves personnes, c'est sûr que je suis là!"

Mais elle ne l'a pas dit.  J'étais déçue.

J'ai décidé de lui donner une chance.  Une chance, ça sonne bizarre à lire, la chance de garder, mais c'est parce que malgré ça, je n'ai pas besoin qu'elle garde mes enfants.  Je veux me trouver une gardienne ici pour mes sorties.  J'ai mon amie tout près, toujours présente en cas d'urgence, ma belle-soeur et mon beau-frère pour des questions de vie ou de mort et plein d'amies pour me dépanner si on est mal pris. 

Mais pour les heures de bureau, je n'ai personne.  (Déménage, X-Mom!).

Je voulais plutôt tenter ma chance!  Si elle disait non à cause de mille et un projets, c'était correct!

Donc, je me disais que JE prends une chance.  Je parle à mon père et lui dit que s'ils ne peuvent pas je comprendrai!  Mais il dit oui tout de suite!  Ce qu'il ne ferait pas pour sa fille et Semi-Remorque!

Je parle avec ma mère pour les détails.  Ils viendraient chercher la Merveille mercredi et le ramènerait à sa garderie vendredi matin.  Marvelous!  Tout va bien et je suis contente, Semi-Remorque les adore tellement.

Quelques heures plus tard, ma mère appelle et me laisse un message, ça ne fonctionne plus.  Elle travaille dans la nuit de mercredi à jeudi, mais une seule nuit.

Je suis un peu éberluée parce que je vois déjà 1000 alternatives pour pallier à cette situation, mais elle, ça clos la discussion. Fini.  "C'est vraiment dommage, hein?"

Plus que tu ne le crois, Maman.

Mon chum s'est donné à fond pour reconstruire leur serre, on est toujours là pour les aider.  C'est moi qui vais les voir, qui prépare plein de trucs, qui fait à manger quand les autres travaillent parce que je ne peux pas les suivre, physiquement.

Elle est prête à garder, pendant une semaine, les trois filles de mon frère, chez lui, même pas un mois après un remodelage de vessie, alors que lui se la dore au soleil dans le sud et elle ne peut me dépanner une journée alors que je travaille?

C'est plus fort que moi, mais j'en suis profondément blessée.  Et insultée.

Traiter moi de bébé, mais je ne crois pas être exigeante, demandante, chialeuse.

C'est moi qui ai choisi de partir loin.  Et je savais, qu'en partant, je perdais le privilège de ma mère prête à garder en tout temps, même si on ne restait pas dans la même ville.  Je perdais plein de chose, mais c'est quand même un privilège important.  Une assurance quand on a 3 enfants qui peuvent tomber malade, se blesser ou peu importe.

Quand je vais chez ma mère, je ne dompe pas mes enfants là, en disant à mes parents de me les renvoyer le lendemain.  Ils m'invitent à dormir, moi, mon amoureux et mes enfants et c'est bien ainsi.  Même que souvent, quand on dort là bas, on partage les chambres avec les autres petits-enfants, mais pas d'autres parents!  Je ne trouve même pas le temps d''aller voir une de mes meilleures copines qui reste tout près, parce que je trouve ça ordinaire de leur imposer mes enfants et mon chum.

Je lui demande de m'aider, parce que je travaille, que je ne veux pas perdre une journée d'ouvrage parce que je prends quand même une semaine à MES FRAIS pour rester avec Semi-Remorque, la semaine où sa garderie est fermée, parce que la situation de l'année dernière m'a laissé assez inconfortable.  Je n'ai pas de journées de maladie ici.  J'ai décidé de prendre une semaine de plus, à mes frais, parce que ça me rendait plus à l'aise d'être avec mon bébé, plutôt que de le laisser à n'importe qui.

Je trouve ça moche.  Je comprends qu'elle travaille, qu'elle sera fatiguée de sa nuit, qu'elle veut profiter du temps qui lui reste avant que mon père retourne dans le Nord.  Elle m'aurait dit non en partant, je n'aurais pas été aussi déçue.  Mais pas surprise non plus.

Ça faisait ma joie, malgré l'absence, de préparer des petites vacances à Semi-Remorque qui aime tant Papi et Mamie.

J'ai plus rien à dire.  Je l'ai dit, j'ai de la peine, mais ça finit là.  Ça va passer.  Je serai toujours une fille présente, aimable et serviable.  J'aime beaucoup mes parents, quand même... y'en a toujours juste pour les gars!

Mais, je mets une croix sur les vacances que Demi-Rital voulait avoir avec son parrain, mon père. 

Pas envie qu'il soit déçu comme ça, lui aussi.

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